28 septembre 2008

Le plaisir seul au rendez-vous

Fosse illusoire



– M'man, P'pa ! J'ai peur !
– Ben non mon garçon, voyons donc, t'es grand là !
Peur, peur de quoi ?! Y'a même pas d'fenêtres dans ta chambre. C'est ton teddy bear qui t'regarde ? Hahahaha...
– (Si on commence ça, on est faites ! Vas-y pas, tu m'entends ?)
– Mais j'ai peuuuur !
– (Bouge pas, pis fait semblant de rien.)
– (Ok, ok.) Maman dit que tu vas faire de beaux rêves.
– (Christ, mets-en pas plus.)

– Teddy, une chance que tu m'regardes. J'suis content de t'avoir dans mon lit. Lâche-moi pas des yeux.

***

À quelques reprises, depuis deux semaines, le plancher a cédé sous mes pieds. Zap ! Un trou noir ! Quelle désagréable sensation!

J'ai posé mes mains sur ce clavier moult fois. Je voulais décrire ça. Mais, so, so, so what? Des troubles neuromoteurs, visuo-moteurs, enculo-visuels, Geeeeez! Big deal! Je continue donc. Je ne suis pas bien. J'ai mal partout, j'ai des étourdissements, des palpitations, je me réveille enfin mais fatiguée de nuits remplies de cauchemars dont je ne me rappelle même pas. Je sanglote à la lecture du journal. Pour résumer : j'ai crissement la trouille, j'ai peur pour nos p'tits et à leur avenir.

J'avais besoin d'une présence pour étouffer la crise.
Sentir l'odeur de ta peau... Je me suis finalement retrouvée ici, jeudi dernier, à sentir plutôt l'odeur des pommes.





Le péché originel, à la grandeur du domaine des cisterciens.




19 septembre 2008

Sortir le méchant



Plasticine, collage, montage, photo.

18 septembre 2008

15 septembre 2008

Behave



Je lève les feutres. Je pars en mission.
Je ne serai pas loin et pas partie très longtemps. Que j'voye pas un jean-foutre starter une onde de choc hilarante.

Amitiés

14 septembre 2008

Éparse

C'est en regardant la photo de mon bureau que j'ai remarqué sa petitesse. Je ne m'en rends pas compte car j'ai du fun. Ce qui physiquement semblent être des oeillères sont en fait les parois de ma grotte. J'avance tranquillement avec ma petzl et ça grouille de partout. Je ne me lasse jamais de regarder par cette fenêtre. Je lis un paquet de blogs, commentaires inclus. Souvent je prends connaissance de leurs liens. J'examine un rhizome sans fin et je m'endors avant de mettre l'énergie nécessaire pour publier un tout petit billet. Je viens de planter mon 42e clou. Basta.

12 septembre 2008

Mon bourreau




Je quitte la shop, j'reviens tard en soirée et voilà que ça court de tout bord tout côté sur la blogosphère. J'ai l'impression d'être partie en oubliant les patates sur le feu.

Je réponds donc à l'invitation de Éric. C'est l'intégral, pas de director's cuts mais j'y ai ajouté un p'tit verre d'ambré pour faire chin-chin avec ce cyclonomade.

Ils seront surpris, savent pas qui j'suis sauf pour deux (de visu). Ils me font tous un petit quelque chose :

Rwatuny, un vieil ami, chez qui je vais m'informer.

Les marées lumières, l'amour de la littérature, fenêtre ouverte sur les sens.

Swan, merci pour le geste.

Sandra Gordon, l'univers qui me touche le terre à terre, ground mes racines.

Zviane, ça foisonne tellement que ça me prend une machette pour la visiter.

4 septembre 2008

La 93





Ces petites têtes de champignons me font penser à mon retour chez-moi, cet après-midi. J'étais dans l'autobus tenant sur mon bras un Gris de cigare en m'imaginant le scénario qui vient avec… le moment où ta main se retrouve sous ma jupe... quand montent à bord un homme et une femme. L'homme portait dans un sac ventral un tout petit bébé. J'ai pensé à l'hippocampe. Ils s'assoient à côté de moi. L'enfant se met à pleurer. Le papa le bécote en lui faisant de tendres chuuuut à l'oreille. Le bébé continue de pleurer, un peu plus fort. Papa, j'en ai plein l'cul, je veux rentrer à la maison. Et que ça saute! C'est ce que je me disais dans ma tête d'enfant. Il le bécote encore. Non. Papa ! Sors-moi d'ici ! Crescendo !

Le papa lui met une main derrière la tête, l'autre dans son dos et le colle sur lui. D'une voix très grave, il fait "Hoooooooon hoooooooon hoooooooon", en se balançant d'avant en arrière. À peine cinq secondes suffirent à l'enfant pour se calmer. J'ai regardé le bébé se détendre et j'ai retenu mes larmes. À mon arrêt, je me suis laissée aller. J'ai pensé : c'est exactement ce que je me faisais, quand je n’étais pas bien.







Rendue ici, à mi-chemin dans la montagne, je me suis demandée : Où cours-je? Dans quel état j'erre? Au sommet, j'ai eu une partie de ma réponse. Tu étais là, Tête de blé.



Famous last words : Y'a pas une fille qui va boire plus de scotch que moi.