Un inconnu sonnera à ma porte.
Je le reconnaîtrai. Je ne laisse entrer personne depuis longtemps.
Surtout pas des inconnus.
Il arrivera tel un train à la gare. À temps.
Je ne suis pas prête. Ma valise est faite mais j’ai l’impression d’avoir oublié quelque chose d’important. Mon coeur est serré. Mon thorax est trop petit. Je suis sur le quai. La journée est magnifique et les effluves des tilleuls font des torsades dans mes longs cheveux. Pourtant, je respire mal. Pourtant mes poumons fonctionnent.
Le train est arrivé. Je monte.
Je laisse derrière moi quelque chose d’important.
Le train part. Je m'assois. Soumise, la gorge en feu, le coeur serré.
Touk Touk... touk touk... touk touk...
Le compartiment est trop petit. Je respire mal.
Le front collé à la vitre, je pense à ce que j’ai oublié.
Quelque chose d’important.
Je regarde le quai.
Je m'envoie la main.
5 commentaires:
C'est important certain ça. De ça, faut toujours s'en laisser une petite quantité dans le fond de sa sacoche. On sait jamais.
Shit !
:0)
;-)
Tabarnak!
Ça fini ben mes vacances.
Et tu t'es laissé un tout petit peu là-bas...
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