23 décembre 2008

Ambiance floue





Passons-nous le rhume et n'en parlons plus.

29 novembre 2008

Y Y ?

C'est en dégustant mon indispensable latte du matin que je me suis retrouvée devant Ying et Yang. C'est chouette matin.


Je fais mousser le beau et le lait.

25 novembre 2008

Coiffer Sainte-Catherine ou dresser l'embuscade?

La Sainte-Catherine, au Canada, c’est la fête des jeunes filles, celles des vieilles aussi; car, comme les premières, elles sont des fleurs charmantes avec cette légère différence qu’elles se sont un peu étiolées sur leur tige, enfin, la Sainte-Catherine, c'est un petit Jour de l'an.

Or, ce jour-là, c’est grand gala pour la marmaille; ce jour-là, on pardonne un peu partout, on se rapproche des siens, on oubli, on fait ripaille, on se barbouille de tire, on chante et l’on s’aime davantage; en un mot on est plus normand, plus breton, plus picard, c’es-à-dire beaucoup français.

À la compagne, la coutume s’est mieux conservée que dans les grandes villes.

Dans les familles, on se réunit entre voisins. Des fricots formidables sont organisés de longue main. De bons plats de ragoût, succulent, épaissi à l’amidon, du pain de ménage, des pommes fameuses, ornent les tables autour desquelles les convives s’asseyent. (…)

Ce jour-là, on donne des petite3s soirées, où l’on danse et comme on ne veut pas « coiffer sainte Catherine », les belles jeunes filles ont plus de tendresse; les idylles vont grand train; on se fiance, et le dimanche suivant le prône de monsieur le curé est chargé de nombreuses publications de bans. (…)

Dans notre pays, tant que nos belles jeunes filles auront le caractère harmonieux comme les lignes, l’âme profonde et douce comme leurs yeux, le cœur jeune et délicat et tendre comme leurs vingt ans, le nombre de vierges tardives sera petite et les honnêtes gars canadiens, au lieu de fuir ne chercheront qu’à tomber dans l’embuscade idyllique où le bonheur se tient discrètement caché.

La Presse, 25 novembre 1906.

15 novembre 2008

Enfant Ritalinless chez Kermit

Au début, y'en a un qui semble dire :
Hey l'drummer, flash tes dents pis grimpe moé ça d'1/16 !

12 novembre 2008

Monte le volume pis danse !

Moi aussi, je plug une toune.



People
Keep on learnin'
Soldiers
Keep on warrin'
World,
Keep on turnin'
Cause it won't be too long.

Powers
Keep on lyin',
While your people
Keep on dyin'
World,
Keep on turnin',
Cause it won't be too long.

I'm so darn glad He let me try it again,
'Cause my last time on earth I lived a whole world of sin.
I'm so glad that I know more than I knew then.
Gonna keep on tryin' till I reach the highest ground.

Lovers,
Keep on lovin'
Believers
Keep on believin'
Sleepers
Just stop sleepin'
Cause it won't be too long.

I'm so darn glad He let me try it again,
'Cause my last time on earth I lived a whole world of sin.
I'm so glad that I know more than I knew then.
Gonna keep on tryin' till I reach the highest ground.
Till I reach my highest ground
No one's gonna bring me down
Till I reach my highest ground
Don't you let nobody bring you down

Stevie Wonder
1973 Innervisions

11 novembre 2008

Jour du souvenir

La nuit passée, une vieille dame est venue chez-moi.
Sur une chaise droite en bois, nous nous sommes assises face à face. Un lit nous séparait. Elle m'a dit qu'elle devait partir. Je suis alors montée sur le lit et je l'ai levée de sa chaise par le bras gauche. Toujours debout sur le lit, je lui ai fait contourner le matelas blanc. Je l'ai ainsi conduite à la porte. Je lui ai dit qu'elle pouvait partir. Ce qu'elle fit.

J'ai fermé la porte et je me suis réveillée.

4 novembre 2008

High Tounes

Invitation de É. à dévoiler mes goûts musicaux. Mon Top 5, évidemment, ne s'arrête pas là. Qu'importe, voici quelques chouchous.


CCR - I Put A Spell On You


Kid Koala - Fender Bender


Kid à l'oeuvre...


Ludwig van Beethoven - Sonata 14 Adagio Sostenuto
Désolée pour les images quétaines et répétées.


Frank Zappa - Dancin' Fool


Diane Dufresne - Pars pas sans m'dire bye bye















BONUS TRACKS !


Django Reinhardt - Minor Swing


Neil Young - Cinnamon Girl

17 octobre 2008

La grande méchante louve



Au lieu de pisser à côté de la tente, je décide d’aller aux toilettes sur le site du camping. C’est au cas où je pourrais photographier des bestioles et autres curiosités. Cette nuit, il fait froid. La buée me sort de la bouche mais mon sac de couchage, cette peau de saucisson dans laquelle j’essais de m’habiller, me garde au chaud. Je sors à quatre pattes du vestibule et mes mains glissent sur l’herbe givrée. La lune, qui sera pleine dans deux jours, m’offre, ainsi qu’au décor qui dort, une lumière vive et blanche. On y voit presque tout.

Les toilettes sont proches et le chemin pour s’y rendre, balisé d’une faible intensité lumineuse. Je marche sur le gravier et le bruit de la rocaille sous mes pieds détonne. Je me tasse et marche sur l’herbe. Je retiens mon souffle, il fait aussi trop de bruit. J’entends miauler un chat en passant à côté du garage du propriétaire. Mère aux chats, j’obéis à mon instinct et m’approche. La nuit a beau être claire mais ce qui est tapi dans l’ombre, magouille dans la noirceur totale. Je n’y vois rien. Mes yeux ont du mal à s’adapter puisque le site est trop éclairé. Finalement, je trébuche.

Je tombe à plat ventre sur une masse poilue. En une demie seconde je suis debout, raide comme une barre. La masse est encore tiède, je l’ai sentie. Je ne sais pas encore c’est quoi. Je suis pétrifiée. Ne voulant pas y rester toute la nuit, je sors ma lampe de poche. Je tourne tranquillement la tête de ma maglite. Surprise...



... le proprio est venu déposer sa viande en fin de journée. J’avais remarqué qu’il déchargeait des trucs avec sa femme mais comment aurais-je pu douter qu’en plus, un cervidé gisait dans la boîte du pick-up. Je ne sais pas pourquoi il l’a laissé là, ce chevreuil.

Je respire profondément. Je continue à marcher, sans changer mon plan.

J’ouvre la porte des toilettes. C’est spacieux et propre. Rien à signaler à part une dizaine de chenilles noires, longues et lisses qui rampent sur le plancher de béton. Je les imagine sorties des yeux de Krycek. Je rentre dans une des cabines et dépose mes fesses frettes sur le bol. Deux paires d’yeux me regardent : un éléphant blanc et une punaise poussiéreuse.





Je pousse la porte en contre-plaqué de la cabine. Une femme se tient devant moi.

***

Tchic-a-di-di-di !
Tchic-a-di-di-di !
Tchic-a-di-di-di !

La mésange me réveille. Je lève un peu la tête. Hors de doute que vingt cordes de bois m’ont roulé dessus. Pourtant, la tente est debout. Et là, ça frappe. Une vive douleur de peau déchirée, entre mes jambes. Je serre les cuisses en glissant ma main vers mon pubis. Sous mes doigts je sens des croûtes. J’en cueille un morceau. J’ouvre un œil… du sang séché mêlé à je ne sais quoi mais à l’odeur, je m’en doute très bien.



J’entends des voix d’hommes et de femmes au loin. Ça rigole ferme. Des portières claquent puis cinq ou six moteurs de dix roues se mettent à gronder. Ils embrayent tous.

J’étire le bras pour faire glisser la fermeture éclair du vestibule. Je dois sortir de cette tente mouillée pour me réchauffer un peu. Je me hisse à l’extérieur mais du coup, mon pied gauche ne suit pas. Je suis attachée ! La toile du fond est perforée et je vois la chaîne à ma cheville. Je ne crie pas car j’ai peur d’attirer pires ennuis. Je retourne à l’extérieur et je hisse mon corps le plus loin possible. Ma chaîne est attachée à un arbre. Il n’y a plus de tentes ni de motorisés sur le site. Tous sont partis. Par terre, devant moi, il y a un pigeon avec un bout de papier attaché à sa patte.

« Tu pourras toujours commencer par manger ceci. »

4 octobre 2008

Bâtisseure ?







« Once I built a railroad, 'made it run, made it race against the time.
Once I built a railroad; now it's done. Brother, can you spare a dime?
Once I built a tower, up to the sun, brick, and rivet, and lime;
Once I built a tower, now it's done. Brother, can you spare a dime? »

- E. Y. Harburg

Yankee Doodle in the waste line

2 octobre 2008

Mante peu religieuse



Linogravure, collage, traitement et lifting numériques.

28 septembre 2008

Le plaisir seul au rendez-vous

Fosse illusoire



– M'man, P'pa ! J'ai peur !
– Ben non mon garçon, voyons donc, t'es grand là !
Peur, peur de quoi ?! Y'a même pas d'fenêtres dans ta chambre. C'est ton teddy bear qui t'regarde ? Hahahaha...
– (Si on commence ça, on est faites ! Vas-y pas, tu m'entends ?)
– Mais j'ai peuuuur !
– (Bouge pas, pis fait semblant de rien.)
– (Ok, ok.) Maman dit que tu vas faire de beaux rêves.
– (Christ, mets-en pas plus.)

– Teddy, une chance que tu m'regardes. J'suis content de t'avoir dans mon lit. Lâche-moi pas des yeux.

***

À quelques reprises, depuis deux semaines, le plancher a cédé sous mes pieds. Zap ! Un trou noir ! Quelle désagréable sensation!

J'ai posé mes mains sur ce clavier moult fois. Je voulais décrire ça. Mais, so, so, so what? Des troubles neuromoteurs, visuo-moteurs, enculo-visuels, Geeeeez! Big deal! Je continue donc. Je ne suis pas bien. J'ai mal partout, j'ai des étourdissements, des palpitations, je me réveille enfin mais fatiguée de nuits remplies de cauchemars dont je ne me rappelle même pas. Je sanglote à la lecture du journal. Pour résumer : j'ai crissement la trouille, j'ai peur pour nos p'tits et à leur avenir.

J'avais besoin d'une présence pour étouffer la crise.
Sentir l'odeur de ta peau... Je me suis finalement retrouvée ici, jeudi dernier, à sentir plutôt l'odeur des pommes.





Le péché originel, à la grandeur du domaine des cisterciens.




19 septembre 2008

Sortir le méchant



Plasticine, collage, montage, photo.

18 septembre 2008

15 septembre 2008

Behave



Je lève les feutres. Je pars en mission.
Je ne serai pas loin et pas partie très longtemps. Que j'voye pas un jean-foutre starter une onde de choc hilarante.

Amitiés

14 septembre 2008

Éparse

C'est en regardant la photo de mon bureau que j'ai remarqué sa petitesse. Je ne m'en rends pas compte car j'ai du fun. Ce qui physiquement semblent être des oeillères sont en fait les parois de ma grotte. J'avance tranquillement avec ma petzl et ça grouille de partout. Je ne me lasse jamais de regarder par cette fenêtre. Je lis un paquet de blogs, commentaires inclus. Souvent je prends connaissance de leurs liens. J'examine un rhizome sans fin et je m'endors avant de mettre l'énergie nécessaire pour publier un tout petit billet. Je viens de planter mon 42e clou. Basta.

12 septembre 2008

Mon bourreau




Je quitte la shop, j'reviens tard en soirée et voilà que ça court de tout bord tout côté sur la blogosphère. J'ai l'impression d'être partie en oubliant les patates sur le feu.

Je réponds donc à l'invitation de Éric. C'est l'intégral, pas de director's cuts mais j'y ai ajouté un p'tit verre d'ambré pour faire chin-chin avec ce cyclonomade.

Ils seront surpris, savent pas qui j'suis sauf pour deux (de visu). Ils me font tous un petit quelque chose :

Rwatuny, un vieil ami, chez qui je vais m'informer.

Les marées lumières, l'amour de la littérature, fenêtre ouverte sur les sens.

Swan, merci pour le geste.

Sandra Gordon, l'univers qui me touche le terre à terre, ground mes racines.

Zviane, ça foisonne tellement que ça me prend une machette pour la visiter.

4 septembre 2008

La 93





Ces petites têtes de champignons me font penser à mon retour chez-moi, cet après-midi. J'étais dans l'autobus tenant sur mon bras un Gris de cigare en m'imaginant le scénario qui vient avec… le moment où ta main se retrouve sous ma jupe... quand montent à bord un homme et une femme. L'homme portait dans un sac ventral un tout petit bébé. J'ai pensé à l'hippocampe. Ils s'assoient à côté de moi. L'enfant se met à pleurer. Le papa le bécote en lui faisant de tendres chuuuut à l'oreille. Le bébé continue de pleurer, un peu plus fort. Papa, j'en ai plein l'cul, je veux rentrer à la maison. Et que ça saute! C'est ce que je me disais dans ma tête d'enfant. Il le bécote encore. Non. Papa ! Sors-moi d'ici ! Crescendo !

Le papa lui met une main derrière la tête, l'autre dans son dos et le colle sur lui. D'une voix très grave, il fait "Hoooooooon hoooooooon hoooooooon", en se balançant d'avant en arrière. À peine cinq secondes suffirent à l'enfant pour se calmer. J'ai regardé le bébé se détendre et j'ai retenu mes larmes. À mon arrêt, je me suis laissée aller. J'ai pensé : c'est exactement ce que je me faisais, quand je n’étais pas bien.







Rendue ici, à mi-chemin dans la montagne, je me suis demandée : Où cours-je? Dans quel état j'erre? Au sommet, j'ai eu une partie de ma réponse. Tu étais là, Tête de blé.



Famous last words : Y'a pas une fille qui va boire plus de scotch que moi.

27 août 2008

Collectif Mil-Doodle







Plastic-automatoc

Retard en vue va! cours à ton cheval qui n'a pas de nom écoute la bribe qui ne parle que de lui et de ses yeux de fer posés sur la chaussée sur tes mouvements et ton univers en expansion sans carcasses écorchées en mille ans suffit que d'un instant pour découvrir que les diamants sont de la roche cassée au fond des poches aux yeux truffés de rêves à toi partage embrasse encense guéris nous attaque le nerf de la colère par pulsion entouré ferme de mon vécul qui n'a pas de poésie et voilà la fin de mon clin d'oeil à Mil.