4 septembre 2008

La 93





Ces petites têtes de champignons me font penser à mon retour chez-moi, cet après-midi. J'étais dans l'autobus tenant sur mon bras un Gris de cigare en m'imaginant le scénario qui vient avec… le moment où ta main se retrouve sous ma jupe... quand montent à bord un homme et une femme. L'homme portait dans un sac ventral un tout petit bébé. J'ai pensé à l'hippocampe. Ils s'assoient à côté de moi. L'enfant se met à pleurer. Le papa le bécote en lui faisant de tendres chuuuut à l'oreille. Le bébé continue de pleurer, un peu plus fort. Papa, j'en ai plein l'cul, je veux rentrer à la maison. Et que ça saute! C'est ce que je me disais dans ma tête d'enfant. Il le bécote encore. Non. Papa ! Sors-moi d'ici ! Crescendo !

Le papa lui met une main derrière la tête, l'autre dans son dos et le colle sur lui. D'une voix très grave, il fait "Hoooooooon hoooooooon hoooooooon", en se balançant d'avant en arrière. À peine cinq secondes suffirent à l'enfant pour se calmer. J'ai regardé le bébé se détendre et j'ai retenu mes larmes. À mon arrêt, je me suis laissée aller. J'ai pensé : c'est exactement ce que je me faisais, quand je n’étais pas bien.







Rendue ici, à mi-chemin dans la montagne, je me suis demandée : Où cours-je? Dans quel état j'erre? Au sommet, j'ai eu une partie de ma réponse. Tu étais là, Tête de blé.



Famous last words : Y'a pas une fille qui va boire plus de scotch que moi.