J’écoute Echoes. Ça m’inspire une histoire de fœtus qui déchire le ventre de sa mère.
Des histoires horribles, j’en écris beaucoup. Toujours dans ma chambre, toujours sur Echoes. Exutoire facsinant. Dans ma gang, les filles confectionnent leurs vêtements, font des sacoches de cuir, vont chez l’esthéticienne, tiennent à jour leur journal intime ou se gèlent sans lendemain, mais n’écrivent pas d’histoires d’épouvante. Les gars, influencés par Rubrique-à-braque, dessinent de la bédé. S'échangent zines d’horreur, albums et bootlegs rares, s’inscrivent comme DJ à la radio étudiante. On m’encourage aussi à m’inscrire. Je mouille comme eux sur Eno, Fripp, Van der Graaf, ELP.
Assise par terre, je décris mon effroyable univers. Je carbure au Quick dans un verre de 10 pieds. Et là, ça me pogne. Je veux remplir ma bouche. Mes parents sont dans le salon. Son mari rit en regardant un sitcom anglo. Ma mère trouve ça nono. J’ai hérité d'elle. Moi aussi je trouve que tout est nono. En revanche, j’analyse mieux alors j’ai compilé une multitude de degrés d’imbécilité. J’ai faim comme si je n’avais jamais mangé. Un cratère dans mon ventre. Je sors de ma chambre en catimini. J’évite ainsi ennuis et/ou commentaires.
Je reviens vite à ma chambre. J’ouvre le couvercle du gâteau au chocolat congelé McCain. Première coupe chirurgicale : j’entame un petit morceau. Je suis raisonnable ! Allez, un deuxième. Une autre coupe « ça paraît même pas ». Trop tard, l’alcolo a prit son deuxième verre. Comme une grosse truie, je gobe le gâteau en entier. Ça me fait pleurer, comme quand je jouis.
Je me cache dans la salle de bain. Je fais beaucoup de tapage pour dissimuler le bruit des étrons en chocolat qui sortent de ma bouche et tombent lourdement dans la toilette. J’ai un problème.
9 commentaires:
Ougle. Asti, Doodle. Asti.
Ah Mec ! Maudite adolescence !
Calvaire que te lire me brasse les trippes toi.
J'avais comme mal linké ton blog et depuis juillet que rien de toi ne m'était dévoilé pis à matin j'ai fait autrement et je te retrouve, puis tout Août se dévoile à moi, je lis doucement en prennant mon temps, café à la main et larmes aux yeux.
J'adore ce que je lis et ce que je vois.
J'y retourne!
Do : tu viens de me donner un facelift!
Je me suis sauvée quelques jours pour mon anniversaire, cette année de plus que je ne voulais pas voir. À 4,186', au sommet du mont Cannon, j'ai chercher pourquoi je voulais tant m'en éloigner. À part quelques courbatures, je n'ai rien trouvé.
Je suis comblée.
Et puis depuis que je te connais que tu rajeunis !
Sweeeet!
J'ai 20 ans de moins. J'suis une poulette à ressorts !
Je serais miraculeusement devenue une chirurgienne plastique virtuelle?
Ça gagne tu cher ça une chirurgienne plastique virtuelle?
Probablement Do, parce que ça vaut cher!
Bonne journée à toi!
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