C'est en sirotant mon latte et en lisant les dernières nouvelles
que j'entendis le plancher craquer une fois et, quelques secondes après, une seconde fois.
que j'entendis le plancher craquer une fois et, quelques secondes après, une seconde fois.
Quelque chose entrait dans la maison. En m'étirant le cou, je ne vis rien.
Je me levai donc pour aller voir ce qui se passait à la cuisine.
C'est à ce moment que je vis une ombre fuir vers le balcon.
Je sortis à sa poursuite et voilà, qu'au bout du balcon, je vis ce chat noir.
Ses yeux... Je n'oublierai jamais ses yeux... Deux fascinants faisceaux de lumière.
En ce 31 octobre, si j'étais du genre Mme Signes, il ne m'en faudrait pas plus pour composer le 911 et crier Au Diable!
Je m'accroupis au pied de la porte, comme je le fais toujours quand je vois un nouveau chat sur mon balcon et, sans le quitter des yeux, l'appelai pour qu'il vienne à moi.
Il s'approcha tranquillement. Flotta sur ses feutres.
Du coup, je l'entendis murmurer. Je l'imaginai content.
Il monta le ton et je fus saisie d'effroi en constatant qu'il chuchotait. Médusée, je ne compris rien.
Le chat haussa encore le ton et c'est à ce moment que je crus entendre nepeta cataria.
D'une voix rauque mais posée, il répéta nepeta cataria plusieurs fois.
Le chat se lança par terre,
Nepeta cataria
Nepeta cataria
Nepeta cataria
gigota dans tous les sens et sa tête se mis à tourner sur elle-même.
Vous savez, le classique.
N'ayant pas quitté ma place d'un poil, j'étais verte de peur devant ce spectacle macabre.
Les jambes sous mes fesses, le sang ne circulait pas très bien et ne m'aidait pas à garder le cap.
Je faillis m'évanouir quand, d'un coup sec, le chat bondit sur ses pattes et me dit :
Je vais revenir plus souvent, j'aime ça quand tu m'arroses de catnip !
Pis vas donc manger quelque chose avant de tomber dans les pommes,
tu n'as rien avalé depuis ce matin.